En arrêt de travail depuis un moment, vous vous posez des questions sur votre avenir professionnel. Quelle que soit la raison de votre absence, il est important de garder un pied dans le monde du travail. Que vous vous posiez des questions sur votre emploi, que vous ayez besoin de faire le point sur votre carrière ou bien que vous ayez envie de changer de métier, réaliser un bilan de compétences pendant un arrêt maladie est un excellent moyen pour se remotiver et rebondir.
FAIRE UN BILAN DE COMPÉTENCES PENDANT UN ARRÊT MALADIE : OUI, C’EST TOUT À FAIT POSSIBLE !
Le bilan de compétences est un dispositif pour évaluer l’ensemble des compétences, des connaissances et des aptitudes d’un individu. Bien que la majorité des actifs, salariés ou non, s’engagent dans cette démarche lorsqu’ils sont en poste, sachez qu’il est parfaitement possible de réaliser un bilan de compétences pendant un arrêt maladie. Une seule condition : avoir l’accord de votre médecin et celui du médecin-conseil de la CPAM.
Si vous obtenez une réponse positive, votre contrat de travail sera suspendu uniquement sur les périodes où se déroulera le dispositif. Cependant, vous continuerez à percevoir les indemnités journalières de la Sécurité sociale (IJSS).
Ouvrons une petite parenthèse pour préciser que les actions de formation et la validation des acquis de l’expérience (VAE) sont également autorisées pendant un arrêt de travail. Si vous avez des compétences à faire valider ou bien si vous souhaitez suivre une formation pour une meilleure adaptation à votre poste de travail par exemple, vous avez parfaitement le droit.
QUELLE EST LA DÉMARCHE ?
Comme indiqué plus haut, pour faire un bilan de compétences pendant un arrêt de travail, il est impératif d’obtenir dans un premier temps l’aval de votre médecin. Si ce dernier ne voit pas de contre-indication, vous n’avez plus qu’à transmettre votre demande (avec le courrier du médecin bien évidemment) à votre CPAM et de préférence une lettre en recommandé avec accusé de réception.
Votre requête est alors examinée par le médecin-conseil de la Sécurité sociale. Si la durée du bilan ne dépasse pas la durée de votre arrêt maladie, alors la CPAM est dans l’obligation d’accéder à votre demande. C’est elle ensuite qui informe votre employeur.
Vous avez par ailleurs entièrement le droit d’avertir au préalable votre employeur. Cela dépend bien sûr de la relation que vous avez avec lui et/ou de la raison pour laquelle vous êtes en arrêt. Cependant, c’est une bonne chose de lui faire part de votre souhait d’entreprendre un bilan de compétences pendant votre arrêt maladie. Et vous allez comprendre pourquoi dans le paragraphe suivant.
COMMENT FINANCER LE BILAN DE COMPÉTENCES PENDANT UN ARRÊT MALADIE ?
Mobilisation du CPF
Depuis votre entrée dans la vie active, vous bénéficiez d’un apport annuel de 500 € (ou 800 € pour certains) sur votre compte personnel de formation (CPF). Le prix moyen d’un bilan de compétences variant entre 1 500 et 2 000 €, il est donc possible de mobiliser son CPF après quelques années d’expériences seulement en vue de financer ce dispositif.
NB : Même en étant en arrêt de travail, vous continuez à bénéficier de vos droits à la formation dont le bilan fait partie et à cumuler les crédits sur votre CPF.
L’employeur
Votre employeur peut également être une source de financement pour votre bilan de compétences pendant un arrêt maladie. En effet, il peut très bien vouloir vous accompagner dans cette démarche. Ce n’est pas parce que vous êtes absent pour une durée prolongée que vous ne faites plus partie de l’entreprise.
Vous épauler dans ce projet lui est tout aussi bénéfique. Ça lui permet de savoir comment vous vous situez par rapport à votre poste. Et donc, de pouvoir vous donner l’opportunité d’accéder ensuite à des actions de formation afin de pouvoir exercer votre emploi dans les meilleures conditions possibles.
Le coup de pouce de votre employeur consiste donc en un abondement de votre CPF dont le montant permet de financer totalement le bilan.
La CPAM
La CPAM a également la possibilité d’abonder votre CPF, mais uniquement dans deux cas : un arrêt maladie suite à un accident du travail ou à une maladie professionnelle. À cela, s’ajoute une condition supplémentaire : que le taux d’incapacité permanente (IPP) soit au moins de 10 %. Le montant alloué peut alors aller jusqu’à 7 500 €.